L’Histoire de la Principauté d’Andorre
L’Histoire Andorrane
La culture et les traditions d’Andorre sont influencées par divers facteurs tels que son emplacement géographique entre la France et l’Espagne, son histoire et sa société.
Pour démarrer, je te propose une vidéo très bien expliquée, publiée par L’Histoire de A à Z, sur YouTube.
À quand remonte les premières traces humaines en Andorre ?
La période transitoire entre le Mésolithique et le Néolithique signifie les premières traces de présence des hommes dans la région représentée aujourdh’ui par la Principauté d’Andorre.
Les premiers andorrans remontent donc à cette lointaine époque – il y a 8000 ans avant J.C. – où nos ancètres occupaient principalement les vallées.
Il y a 4500 ans avant J.C., à la période du Néolithique, les hommes occupant les vallées d’Andorre maîtrisaient le travail de la céramique, la pierre et l’os.
Par ailleurs, des sépultures remontant à cette époque ont été découvertes, signifiant une relation avec les morts déjà bien avancée. Un squelette d’une femme daté de 4000 ans avant J.C. a été retrouvé en 1959 dans la caverne de la Margineda. La tombe contenait divers objets fabriqués à partir d’os et de pierre.
Traces humaine dans la vallée d’Envalira 2000 ans avant J.C.
D’autres découvertes montrent des traces de présence humaine en 2000 avant J.C. du côté de la vallée d’Envalira. Ces hommes affectionnaient la céramique et ont commencé à travailler le cuivre et d’autres métaux comme le bronze.
Les sépultures étaient collectives insérées dans des dolmens.
Un grand nombre d’objets remontant à cette époque ont été découverts, notamment dans la vallée d’Andorre et du côté de Santa Coloma. Cela suggère que Andorre était déjà considérablement peuplée.
L’Histoire d’Andorre
L’Histoire raconte que l’Andorre a été reconnue indépendante par Charlemagne, reconnaissant d’avoir reçu l’aide des habitants d’Andorre lors de sa bataille contre les Sarrasins.
Afin de protéger la France des attaques Arabes, Charlemagne a crée la « Marca Hispanica » (Marche Hispanique) et l’Andorre en fait partie.
Après le départ des Arabes, certains habitants d’Andorre ont apporté à l’Evêque de la Seu d’Urgell la composition de leurs six nouvelles paroisses. A cette époque, les paroisses étaient Andorre La Vieille et Sant Julià de Lorià ensemble, Canillo, Encamp, La Massana, Ordino et Santa Coloma.
Après plus d’un siècle (de 1159 à 1278) de passation de pouvoir entre des nobles Catalans et suite au mariage d’Ermesenda de Castellbo i Caboet et Roger Bernard II de Foix, c’est en 1278 que le conflit est résolu par la signature d’un paréage entre les deux parties : Monseigneur Pere d’Urg et Roger Bernard III de Foix, qui deviennent co-princes.
Les débuts d’Andorre
Le commencement
L’occupation arabe de la Péninsule Ibérique au VIIIème siècle concerna le territoire d’Andorre. A priori, la région était principalement peuplée par les fameux Maures au moment où Charles Martel livra bataille avec les arabes.
Les Francs et Charlemagne
entre 740 et 768, les Francs chassèrent les arabes pour établir Pépin le Bref comme maître de la région. Le chef des Francs nomma ses deux fils, Charles et Charlemagne, pour gérer les territoires conquis. En 771, la mort de Charles accéléra la prise de pouvoir de Charlemagne comme chef des Francs.
En 788, Charlemagne augmente sa domination au-delà des Pyrénées et divise la région en comtés : Besalu, Cerdagne, Ampurie, Rossello, Pallars, Urgell et Barcelone.
Les hypothèses de l’origine historique
C’est à cette époque que les traces de la création d’Andorre sont contestées. Un document intitulé Carta Pobla datant de 805 prouverait la donation du territoire d’Andorre par Charlemagne et son fils Louis le Pieux. Cependant, l’existence du document n’étant pas avérée, il est impossible de valider cette théorie.
Une autre théorie concerne le Traité de Corbeil datant de 1258. Ce traité signé par Jacques 1er d’Aragon et Saint Louis passerait la souveraineté à l’Espagne sur le territoire d’Andorre.
Le problème est que le document ne montre pas une mention nette à propos de l’Andorre.
Encore une autre théorie intéressante se rapporte à l’acte Consagracio de la Catedral d’Urgell datant de 839. Cette fois, les paroisses d’Andorre sont énumérées avec leur appartenance au Comte d’Urgell.
En 1133, le Comte Ermengol IV cède la souveraineté d’Andorre à l’Evêque d’Urgell.
En 1159, l’Evêque d’Urgell prend la protection de la famille Caboet pour se protéger des seigneurs voisins hostile à L’Evêché d’Urgell. Un traité dessine la souveraineté de l’Evêque d’Urgell sur Andorre avec une partie du territoire cédé à la famille Caboet. Par la suite, les droits féodaux fûrent transmis au Vicomte Arnau de Castelbo par le biais de son mariage avec Arnalda de Caboet. Ermessenda de Castellbo naquit de cette union pour ensuite épouser le Comte Roger Bernat de Foix qui hérita ainsi des droits féodaux sur les vallées d’Andorre.
L’Evêché d’Urgell et la Comté de Foix se disputèrent régulièrement la souveraineté d’Andorre. C’est en 1278 que Pierre II Aragon et de Catalogne décida de stopper les hostilités en composa les prémisces de la coprincipauté d’Andorre par le biais de la signature du premier Pareatge.
Un furtif souverain russe en Andorre
Le 6 juillet 1934, le Père Torres Riba, alors président du Conseil général, vit arriver un russe, Boris Skossyreff, qui lui promit argent et amélioration économique. En contrepartie, il devait être nommé roi d’Andorre.
Le vote abouti quasiment à l’unanimité avec seulement un député Andorran pour s’y opposer. Ce député, Mossèn Cinto, ira informer le Coprince d’Urgell de la situation pendant que le Coprince Français validera la décision du souverain russe.
Boris Skossyreff deviendra donc Boris 1er et sera immédiatement adopté par le peuple Andorran qui voit en lui un bienfaiteur désireux de moderniser et de faire évoluer leur pays.
Il ne perdra pas de temps puisque 3 jours après son élection, le 9 juillet 1934, il constituera un gouvernement provisoire qui sera chargé de rédiger une première Constitution. Boris 1er met en place la liberté de culte, d’opinion, de presse et politique.
Son règne fut néanmoins de courte durée car la Guardia Civil espagnole, logiquement rangée aux côtés du coprince d’Urgell vient arrêter ce nouveau roi d’Andorre le 14 juillet 1934, soit 8 jours après sa proclamation. Suite à son arrestation, il fut envoyé à Barcelone, puis à Madrid et enfin au Portugal en novembre de la même année.
Les Pareatges
Le Pareatge est un traité entre le Comté de Foix et l’Evêché d’Urgell qui délimite les droits et pouvoirs pour Andorre.
Le premier Pareatge va imposer une souveraineté conjointe entre l’Evêque d’Urgell et le Comte de Foix sur le territoire d’Andorre.
Le Pareatge indique les impôts comme la Questia, ainsi que toute l’organisation judiciaire rendue par les Batlles (juges) responsables des notaires et viguiers.
Certains pouvoirs étaient appliqués aux habitants d’Andorre par les seigneurs qui pouvaient disposer de ressources humaines pour partir en guerre.
L’Evêque d’Urgell et le Comte de Foix ont a nouveau signé un traité le 6 décembre 1288. Ces nouveaux Pareatges sont conçus pour régler les divers problèmes qui opposaient les deux parties.
Beaucoup plus tard le 1er octobre 1978, la commémoration de la signature du premier Pareatge renouvelle le désir d’Andorre pour préserver cette singulière structure en co-principauté.
Habituellement, les Pareatges préservent des bonnes relations entre le Comté de Foix et l’Evéché d’Urgell. Les disputes concernaient généralement des prélèvements d’impôts sur le peuple Andorran.
Le Comté de Foix et l’Evêché d’Urgell se sont toujours partagés Andorre jusqu’à ce que se dessine petit à petit la structure actuelle sous forme de coprincipauté.
Entre Seigneurie et Principauté : la Co-principauté d’Andorre
Indépendance progressive d’Andorre
C’est en 1419 que l’Andorre établit le Conseil de la Terre (Conseil de la Terra) qui voit l’élection de représentants chaque année dans chaque paroisse afin de mieux gérer les affaires communes et défendre les droits et privilèges des habitants.
Des règlements émergèrent au XVème siècle pour défendre le pays en cas de guerre. Une sorte de Conseil Général servait de service d’ordre à l’époque.
Les droits féodaux sur Andorre furent transmis entre les générations de la famille du Comté de Foix jusqu’en 1589 avec la naissance de Henri II de Foix qui deviendra roi de France (Henri IV). Dès lors, la pression du Comté de Foix ira en diminuant et Henri IV ordonne en 1608 au Comte de Carenay, gouverneur de Foix, que les droits des andorrans soit préservés sans préjudice. La délégation permanente est apparue à cette époque.
Ensuite, Louis XIII, fils d’Henri IV et nouveau roi de France, va incorporer à la couronne de France tous les droits des maisons de Foix. En 1636, les privilèges accordés aux andorrans sont confirmés et reconduis en 1655 par Louis XIV.
Andorre va commencer à réellement posséder des droits intéressants à partir de 1785 grâce au roi Charles III qui souhaite développer le territoire au niveau social et économique.
Malheureusement, la révolution française bloqua quelque peu ce développement qui reprendra un certain élan sous l’Empire de Napoléon 1er.
A cette époque, Andorre est divisée entre réformistes et conservateurs. De nombreux incidents sont à mettre sur le compte de cette division jusqu’en 1866 où les réformistes gagnent la signature de l’évêque Caixal sur la nouvelle réforme (Nova Reforma) ratifiée en 1868 par Napoléon III. La Nova Reforma donne le droit de vote aux chefs de famille (Caps de Casa) pour élire les conseillers de chaque paroisse (4 conseillers par paroisse pour totaliser un Conseil Général de 24 conseillers).
Enfin, le peuple andorran peut commencer à prendre son destin entre ses mains.
Un saut en 1933 fait accéder au suffrage universel.
Un autre bond jusqu’au années 70 pour voir l’extension du droit de vote aux femmes et l’approbation de la réforme constitutionnelle. Ainsi, l’Andorre acquit la reconnaissance internationale en tant qu’état de droit, délimitant les pouvoirs des paroisses et du conseil général.
Le processus d’indépendance sera enclenché en 1981 avec la création du conseil exécutif (Consell Executiu).
Le 14 mars 1993, le peuple andorran vote, lors d’un référendum, à 74% en faveur de la constitution de la principauté d’Andorre.
Évolution de l’Andorre
En 1936, le cours de la peseta espagnole s’est effondré et le Conseil général a pris la décision de commencer à éditer sa propre monnaie en la faisant imprimer à Toulouse. En effet, jusqu’à ce moment là, l’Andorre a toujours utilisé les devises françaises et espagnoles.
Mais l’Andorre ne se développera vraiment qu’à partir des années 60, lorsqu’elle deviendra un véritable pays touristique et assiéra ses revenus grâce au ski.
En 1968 fut créée la Caixa Andorrana de Seguretat Social (CASS), l’équivalent de la Sécurité Sociale française.
En 1978, la paroisse d’Andorre-la-Vieille fut divisée en deux paroisses, faisant d’Escaldès-Engordany la 7ème paroisse Andorrane.
En 1981 l’Andorre sorti de son système médiéval en démocratisant sa politique et Oscar Ribas Reig devint Chef du Gouvernement d’Andorre le 14 janvier 1982. Il démissionna en 1984 et fut réélu en 1989.
En 1992, les premiers accords commerciaux sont conclut avec la Communauté Economique Européenne (aujourd’hui Espace Économique Européen) et c’est le 14 mars 1993 que fut adoptée (à 74% après référendum) la Constitution de la Principauté d’Andorre et entra en vigueur le 4 mai suivant. La Principauté est enfin reconnue comme un État à part entière.
• Texte intégral de la Constitution de la Principauté d’Andorre en Français
• Texte intégral de la Constitution de la Principauté d’Andorre en Catalan
Oscar Ribas Reig vit son deuxième mandat s’achever en 1994 au profit de Marc Forné Molné qui remporta les élections en décembre 1994.
En 1995, apparut la première chaîne de télévision Andorrane : Andorra Televisio.
Éveil économique
Le boom commercial
Jusqu’à la fin de la 2ème guerre mondiale, Andorre est plutôt tournée vers une économie de subsistance grâce à l’agriculture. Cela va ensuite rapidement changer…
Au début des années 50, Andorre va connaître un changement radical sur le plan économique. D’une économie de subsistance agricole, la principauté va profiter grandement d’un essor commercial sans précédent.
Les capitaux affluent en Andorre grâce à une légèreté fiscale salvatrice, tandis que les pays voisins sont en train d’instaurer l’impôt moderne.
A cette époque, la population est en forte croissance; en même temps que le tourisme démarre et l’importation de marchandises adopte une courbe ascendante.
Dans les années 70, c’est une croissance hors norme qui se déroule dans la Principauté d’Andorre. Les magasins se multiplient à un rythme effréné et des millions de touristes déferlent pour s’adonner aux plaisirs de la montagne et des achats sans taxe.
Toute la principauté est en ébullition économique. L’immobilier commence à connaître une ascension hallucinante qui sera seulement ralentie à la fin des années 90.
Voilà, tu sais tout sur la Principauté d’Andorre (co-principauté) et ses débuts. Les andorrans sont très secrets et aiment rester chez eux, il ne faut pas leur en vouloir, l’Histoire est derrière eux.
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